mercredi 22 juillet 2009

Une nuit avec Pascal...


L’herbe se pare de rosée nocturne, sensation de fraîcheur qui glisse sous les pieds nus.

Elle est couchée sur un transat, non loin de la piscine.

L’air est tiède, embaumé du parfum de quelques roses proches. Les grillons la bercent doucement … Dort elle ? Fait elle semblant les yeux mi clos face à la voûte étoilée.

Sa poitrine se soulève doucement aux grés de sa respiration. Sa robe est remontée haut sur les cuisses. Un souffle de vent soulève les légers tissus ou bien est-ce un geste volontaire de sa part pour se laisser caresser le corps par quelques murmures de brise…

Sa peau bronzée couleur abricot tranche avec le blanc de sa robe. Un bras est replié sous sa tête, comme un oreiller improvisé et quelques mèches de cheveux dansent doucement.

IL ne sait rien ou presque d’elle. Virginie. Rencontre improbable..

Et pourquoi ce Simorgh, conte Persan … Cet oiseau de proie qui nichait dans l’Arbre de la Vie scellant l’union de la terre et du ciel.

C’était elle brûlée les ailes pour renaître toujours plus forte et pour l’éternité ?

IL la regarde, faiblement éclairée par un lampadaire sur la pelouse et par le bleu de la piscine. Des senteurs de menthe fraîche glissent dans la nuit.. Menthe poivrée qu’elle cultive, mêlée au basilic, au thym citron et à la coriandre.

IL distingue le saule au fond du jardin, majestueux et immobile. A quoi songe un saule endormi ?

IL se couche dans l’herbe, proche de son transat. Renoncer à lui demander si elle dort… Pas besoin de parole pour s’enivrer de ce silence, silence.. Non, quelques grillons, un chant d’oiseau.

A peine audible, venant du salon, des notes de piano. Aimes tu Brahms lui a-t-elle demandé ?

Le concerto n°1 … Oui et Sagan aussi. Relu récemment … Bonjours tristesse aussi.

Le chèvrefeuille exhale à son tour de délicates senteurs.

Quelques étoiles scintillent devant ses yeux, dans ses yeux… Des pensées se bousculent dans sa tête. Que fait-il là, chez elle ce soir ? Pas de sentiment amoureux, juste tendresse et bien ensemble au gré des envie et chacun sa vie de son côté.

Il a envie de se plonger dans la piscine aux reflets bleus et jaunes. Laisser glisser l’eau le long du corps. S’abandonner, ne plus penser. Pensées obliques.

Ses pensées ont-elles fait trop de bruit ? Elle s’est retournée, installée sur le côté et elle le regarde. Un sourire et inutile de parler. Elle lui tend la main, ses doigts sont tièdes et IL s’imprègne de ce sourire dans la semi obscurité du jardin.

Tu viens te baigner ? Elle fait glisser sa robe sur la pelouse, juste vêtue d’un string blanc et elle se glisse doucement dans l’eau.

Arachnée



1 commentaire:

  1. charl' a dit...
    Tu vas attraper froid Virginie comme cela...

    20 juin 2009 16:24


    arachnée a dit...
    mais non l'eau est tiède ainsi que l'air!

    21 juin 2009 01:03


    ysa a dit...
    Très beau texte, très sensuel et une belle rédaction, j'aime les descriptions....

    21 juin 2009 05:34


    Dana a dit...
    Tu vois, arachnée, tu disais ne pas avoir la plume poétique, j'avais bien fait de ne pas te croire.

    Mais je te comprends, si c'est pour vendanger les étoiles dans les yeux de la belle Virginie...

    21 juin 2009 14:44


    Anonyme a dit...
    Merci Ysa et Dana

    21 juin 2009 15:25


    charl' a dit...
    oui... de bien belles vendanges... si reposantes...

    22 juin 2009 04:24


    Virginie a dit...
    @Charl' Mais non, je ne suis pas frileuse...
    @Pascal Tu vois Charl', Pascal à tout prévu, la piscine était chauffée !
    @Ysa oui, je suis gâtée.... par vous tous... Et Pascal qui disait la veille qu'il n'avait pas d'inspiration ?
    @Dana Tu as raison, quand il veut, il peut ! Vendanger les étoiles dans mes yeux.. Merci...
    @Charl' Une chanson de M Lafôret, "Les vendanges de l'amour" !!!!!

    Merci Pascal d'avoir pris tu temps pour écrire... de si jolis mots...
    Je vais rêver à d'autres nuit blanches...

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